La peur.
Elle vous encombre, vous paralyse, fait table rase...de tout.
Parfois elle fait mal aux yeux qui pleurent...doucement en silence.
Elle a frappée à ma porte et s'est incrustée, j'en oublie mes fils à l'école, mes rendez-vous, ma voiture pour y aller...et cette douleur qui s'est installée depuis maintenant presque un an.
Je la déteste.
Je me déteste d'avoir tant attendu - pas le temps, ça va passer - ridicule, ça ne passe pas, ça s'accentue.
Solidaires dans l'adversité qui étouffe leur "proie".
Morale ou physique elles découlent l'une de l'autre et vice et versa.
Je les déteste parce qu'elles me rendent fragiles, tristes parfois, irritable souvent mais surtout tellement lasse.
Dans ces moments là il faut savoir mentir.
Pourquoi?
Pour s'éviter de devoir apporter comme unique réponse à celles et ceux qui prennent de vos nouvelles,un "pas trop ou pas du tout".
C'est usant je trouve de toujours répondre "ça ne va pas". Ça ramène à chaque fois face à son miroir.
Et puis pour eux aussi.
Il y a deux catégories de personnes, ceux qui veulent vraiment savoir et les autres.
-Qui s'en foutent, qui se veulent convenables -
Avez-vous déjà fait le test?
Essayez vous verrez !
La tête qu'ils font, l'air qu'il ont tout d'un coup juste après...super ennuyés parce qu'ils vont devoir feindre de s'intéresser à vous. "Ah bon?! Oh! Aie! Qu'est ce qu'il y a?"
D'ailleurs on ne vous demande pas "COMMENT ça va?" Mais "Ça va !"
L'intonation est complètement différente, ce n'est pas une question mais une affirmation dans la quelle se trouve déjà la réponse (souhaitée!) -fin de la discussion - Ouf.
Dans cette société pleine de conventions si profondément ancrées il faut être lisse, ne pas faire de vague même légère.
Pas de faux plis, pas de faux pas.
Au fait j'ai oublié de vous dire : "Vous allez bien !"

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